Chablais: pour une meilleure gestion de l’eau, «pourquoi ne pas récupérer les eaux pluviales pour l’arrosage, les toilettes, la lessive…»

Alors que certaines communes du Chablais font face à des problèmes d’eau potable, notamment en période de sécheresse, Thonon Agglomération investi 10 millions d’euros par an pour la gestion du réseau.

Quel est le rôle de l’intercommunalité s’agissant de l’eau potable ?

L’Agglomération a récupéré cette compétence en janvier 2020. C’est tout neuf pour nous ! Il a d’abord fallu se familiariser avec le réseau qui fait plus de 800 km. Nous avons dû également regrouper les 4 entités productrices d’eau potable du territoire : Thonon-les-Bains, Le Lyaud, Anthy-sur-Léman et le Syndicat intercommunal des eaux des Moises et des Voirons (SIEMV).

Quelles solutions apporte la collectivité aux problématiques des communes ?

L’Agglo investit 10 millions d’euros par an pour renouveler et étendre le réseau, mettre à jour les éléments techniques comme les pompes, etc. Nous travaillons actuellement sur les communes autour du Pamphiot : Le Lyaud, Allinges et Orcier. Nous avons mené de gros travaux d’adduction sur les deux captages de Thonon, nous menons un diagnostic sur le territoire du Bas-Chablais donc d’autres chantiers vont arriver, comme potentiellement un réservoir pour mieux alimenter Bons-en-Chablais. Certaines sources resteront inutilisées car il faut conserver un certain étiage dans le milieu naturel (niveau des cours d’eau, NDLR). Si on tape partout, on va assécher !

Faut-il modifier la politique de gestion de l’eau selon vous ?

Je pense qu’on doit mesurer notre capacité à fournir de l’eau et, à partir de là, densifier en fonction des secteurs voir en ‘‘dé-densifier’’ d’autres. C’est à partir de ça qu’on doit définir nos politiques d’aménagement, nos politiques touristiques, de développement économique, etc.

 

De mon point de vue, il faut mener une réflexion à long terme sur toutes les eaux : pourquoi ne pas récupérer les eaux pluviales et l’utiliser pour l’arrosage, le nettoyage, éventuellement les toilettes, la lessive, et revoir la participation des habitants dans ce schéma. A terme, pourquoi ne pas payer la taxe d’assainissement sur ce qu’on rejette dans le réseau et non en fonction ce qu’on consomme ?

https://www.lemessager.fr/43161/article/2022-06-30/pourquoi-ne-pas-recuperer-les-eaux-pluviales-et-l-utiliser-pour-l-arrosage-les

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